Vous avez dit « Hypnose périnatale »?
L’hypnose périnatale en plus d’être une méthode d’accouchement naturel et sans douleur, vient apporter l’hypnose Éricksonienne au service de la périnatalité de façon à accompagner aux mieux les futurs parents dans différentes phases de cette période si particulière : du désir d’enfant, de la conception, de la grossesse, de l’accouchement, des choix des parents relatifs à cette naissance, de l’accueil du nouveau-né, de l’allaitement, des premiers liens, des premiers jours et mois avec son bébé… et ainsi apporter des solutions aux problématiques de stérilité, d’angoisses, d’estime de soi, gestion des émotions, baby blues…
L’hypnose périnatale peut aider lors de difficultés de conception.
L’hypnose périnatale peut aider lors de difficultés de conception. En effet, les spécialistes supposent que le stress et la peur accumulés compliquent l’implantation de l’embryon, car l’utérus est contracté. Avec l’hypnose, on peut alors par les suggestions hypnotiques, les métaphores (une terre qu’on prépare, qu’on travaille pour recevoir des graines), favoriser la fertilité par notamment la détente et les aider à se projeter dans le futur, à s’imaginer assise, l’enfant dans un couffin et elle en train de téléphoner à une amie pour lui raconter son accouchement, de façon à faire naitre des possibilités, lever des fausses croyances, des blocages psychiques… De la même façon, l’hypnose périnatale permet de soulager les maux de la grossesse : nausées, brulures d’estomac, fatigue, insomnies mais aussi les doutes, peurs, angoisses, stress… Il est également possible de mieux se préparer aux examens médicaux tels que l’amniocentèse.
L’hypnose pour l’accouchement
L’hypnose périnatale, c’est également une méthode d’accouchement naturel, sans écarter pour autant le recours à la péridurale ou aux autres médicaments, en cas de besoin. Inclure des séances d’hypnothérapie dans la préparation à la naissance apporte aux femmes une plus grande confiance en elles, ainsi qu’une plus grande sérénité face aux imprévus de l’accouchement (césarienne, péridurale…).
La préparation à l’accouchement classique reste incontournable surtout pour une 1ere grossesse. Elle est réalisée par une sage-femme, elle aborde des questions d’ordre physiologique : Phases de la grossesse, de l’accouchement, du développement du bébé… Et d’ordre médical : péridurale, épisiotomie, césarienne, instruments (forceps, monitoring…).
Ce que l’hypnose apporte de plus, ce sont des outils thérapeutiques permettant d’aborder des problématiques touchant la dimension psychique : stérilité, angoisses, insomnie, stress… Il s’agit également d’amener la future maman à prendre conscience de ses propres capacités innées d’enfanter, à avoir confiance en elle et en son rôle de parent. En cela, l’Hypnose Périnatale diffère de la sophrologie, une autre approche basée sur la relaxation, mais visant essentiellement à procurer du bien-être à la future maman
L’hypnose vous accompagne pendant le post-partum
L’hypnose peut avoir une réelle efficacité sur les dépressions post-partum, les angoisses dues au retour à la maison (devenir parent, devenir une famille, la place de la femme qui est devenue mère, la sexualité après l’accouchement…) et aussi l’allaitement.
Comment se passe l’accompagnement par l’hypnose pour l’accouchement?
L’accompagnement par l’hypnose périnatale se pratique souvent en séances individuelles, mais aussi collectives, car les séances individuelles s’adaptent à chaque femme de façon à répondre aux mieux à leurs besoins et leurs envies. Chaque séance s’articule en 3 temps, tout d’abord, il y a un temps de parole et d’échange entre les futurs parents et le praticien. C’est l’occasion d’évoquer leurs désirs, inquiétudes, ses peurs, doutes et aussi joie lors du déroulement de la grossesse et l’approche de l’accouchement…
Vient ensuite la phase de relaxation puis d’hypnose proprement dite. Le praticien utilise les outils de l’hypnose éricksonienne et de la PNL pour répondre aux objectifs de la maman. Ainsi, par une communication basée sur le langage de l’inconscient en utilisant suggestions et métaphores, il permet à la maman de se connecter à ses ressources, ses capacités et l’amène à changer de comportement ou trouver ses propres solutions. Puis, vient le moment où l’on discute de ce qui a été vécu lors de la séance d’hypnose.
Combien de séances?
Cinq séances sont conseillées en moyenne avant l’accouchement et une après… Mais cela peut être plus selon les attentes et les besoins de la maman.
En outre, lors des séances le praticien va apprendre à la maman la technique de l’auto-hypnose de façon à être autonome. Cette autonomie est impérative notamment lors de l’accouchement pour gérer les émotions et les douleurs. Pour une plus grande efficacité, il est important que la future maman s’entraîne régulièrement.
Quand débute l’accompagnement par l’hypnose?
Cet accompagnement peut débuter dès le 1er trimestre de grossesse, mais, le plus souvent, vers la fin du 4ème mois – début 5ème mois. Il est indispensable que la future maman ait assez de temps pour intégrer l’apprentissage de l’auto-hypnose. Cette maîtrise de l’auto-hypnose pour que le jour J elle puisse gérer les émotions et induire elle-même l’état d’hypnose.
Et le partenaire de naissance ?
Enfin, l’implication du partenaire de naissance, du second parent, dans la méthode est une condition importante pour un accouchement sous hypnose réussi. Il pourra ainsi prendre le relais du praticien en hypnose auprès de sa compagne. Incarner un repère rassurant pour la maman, l’aidant ainsi à se détendre, à gérer ses émotions et à la guider dans un état modifié de conscience.
Cette méthode d’accompagnement à la naissance est très douce et naturelle. Elle ne connaît pas, a priori, de contre-indication : elle convient donc potentiellement à toutes les femmes, même à celles qui vivent une grossesse à risque. Elle est même particulièrement indiquée aux futures mères angoissées et à celles ayant eu des antécédents de grossesse douloureux (fausses couches, pathologies, etc.). Mais également aux futures mamans souhaitant un accouchement naturel, sans péridurale, et qui pour cette raison ont besoin de pouvoir maîtriser leur corps et leurs sensations, ainsi que leurs angoisses.
Toutes les femmes peuvent avoir recours à la méthode d’accompagnement à l’accouchement sous hypnose, à commencer par celles qui ne peuvent pas accoucher sous péridurale.
La seule contre-indication serait que l’hypnose est déconseillée aux personnes souffrant de troubles psychotiques.
Qu’en pense Delphine, une maman qui a choisi l’accompagnement par l’hypnose périnatale lors de sa grossesse ?
Qu’est-ce qui vous a amenez à l’hypnose périnatale pour votre accompagnement à l’accouchement ?
Ayant déjà effectué un précèdent travail par l’hypnose Éricksonienne qui fut efficace, j’ai tout naturellement été amené à l’hypnose périnatale pour mon bébé.
Que recherchiez-vous dans ce type d’accompagnement ?
Je cherchais à vivre ma grossesse pleinement et aussi vivre ma propre expérience, pas celle des autres sans me soucier des discours entendus autour de la grossesse et diverses expériences d’accouchements. Je désirai également vivre le moment de la naissance le plus pleinement possible, ressentir chaque sensation sans les juger.
Qu’est-ce que l’hypnose périnatale vous a apporté ?
Tout d’abord une écoute, un temps de partage très agréable avant la séance d’hypnose, qui permet de se poser. Puis une meilleure communication avec mon bébé, ma petite fille se mettait à bouger beaucoup plus dès le moment de parole. Les sensations étaient plus précises, plus claires, par exemple, je pouvais visualiser de façon plus précise pendant la transe hypnotique. Je pouvais lui dire des phrases comme « je te fais confiance, tu me parles, je comprendrai le moment où je dois y aller… ». Aujourd’hui, ma petite fille a 6 mois et je trouve cette communication particulière toujours aussi présente, en particulier entre nos regards.
Mon discours était également très positif même le jour de l’accouchement, ce qui n’était pas dans même habitude avant cet accompagnement. Lors de l’accouchement, j’étais détendue et sereine. J’ai accueilli les sensations telles qu’elles venaient. Je n’ai pas eu mal ! Les sensations étaient intenses et fortes, mais je n’ai pas eu mal.
Cela m’a également donné confiance en moi, je savais ce qui était bon pour mon bébé et pour moi pendant la grossesse. J’avais confiance et cette confiance, je l’ai acquise par l’auto-hypnose également.
L’outil de l’anesthésie hypnotique est impressionnant, toutefois il me parait nécessaire de bénéficier d’un accompagnement en salle d’accouchement.
En parallèle, j’ai suivi une préparation à l’accouchement « classique » de façon à acquérir les connaissances liées au déroulement physiologique de la grossesse et les aspects d’ordre médical.
Cette technique est très bien pour la grossesse et elle est aussi transposable pour d’autres domaines et d’autres situations. C’est fort en symbole (vagues, ressources…), ça transporte, ce sont des évocations qui poussent à la détente, à la performance, à nous faire confiance, à développer des capacités que nous ne soupçonnons pas. L’hypnose m’a permis de révéler mes capacités à donner la vie.